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Mes afro lectures: le blog

JE VOIS DU SOLEIL DANS TES YEUX - Nathalie Etoke

20 Février 2014, 22:20pm

D'emblée la 4ème de couverture ne m'a pas emballée, trop attendue, classique, mille fois entendue et lue.

J'ai reposé le livre.

Puis une chose m'a retenue, une chose qui me fascine il faut dire sans trop oser y toucher, une référence au rastafarisme " le fils de Jah", à un moment où je lisais tout ce qui me tombait sous la main sur cette philosophie? religion?

Et puis voilà, n'étais-je pas pas dans cette biblothèque pour découvrir des auteurs locaux publiés par des maisons d'édition du pays ? Alors Zouh et dans la poche !

Voyons donc.. agréable surprise, éditeur UCAC (Université Catholioque d'Afrique Centrale), écrivain prof de littérature française à Brown university. 

J'ouvre le bouquin et dès la 1re page j'accroche; roman très vite avalé, 2/3 heures chrono 193 pages mais promis c'est écrit "gros". 

On suit les "cheminades"... d'une jeune bachelière qui décide de se prostituer pour se sortr elle et sa famille de la misère. En tout cas jusqu'à sa rencontre avec un jeune rastafari rêveur et oh combien charismatique.

Mais rêver et se révolter pour de vrai n'est pas sans prix. 

Comment survit l'amour quand la folie vous sépare? La fin du roman est un véritable cliffhanger auquel je ne m'attendais (c'est le principe): beau et cruel.

 

L'histoire est belle, plutôt bien construite mais un peu courte à mon sens compte tenu de la densité potentielle, de la matière dont disposait l'auteur pour ce sujet.

Aligner des vers et des vers de Bob Marley ou de Gil Scott Heron ne suffit pas à remplir une histoire d'amour...Même si les filles aiment les artiste comme on dit.

Alors que celle-ci (l'histoire d'amour) est la matière du roman, le sujet initial en tout cas , il est dommage que son auteur ne s'y soit pas plus attardée. On a du mal à s'identifier et à souffrir avec ces héros qu'on s'imagine pourtant sublimement beaux.

 

Bref un petit livre sympa d'érudite au regard des situations qui l'agrémentent.

Je l'ai vite lu et vite oublié (chronique rédigée en 2011 que je ne publie QUE maintenant) mais que je redécouvrirais bien au regard de cette chronique.

Du coup, bien que je reste sur ma faim (ou peut-être parce que je reste sur ma faim?) je retenterai bien un de ses romans...

So Ms Etoke, à votre clavier...Peut-être alors répondrez vous à la question qui me taraude. Afrique : Point de salut si ce n'est la folie ou la fuite vers l'occident ?

 

 

TG

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